Retour de notre bonne vieille Ligue 2. Elle est d’apparence rustique, hygiéniquement plutôt douteuse et plus si fraîche, mais tu le sais, et tu vas quand même y aller.
À quelques jours de la reprise, enfin des recrues et la DNCG vaincue, avouons qu’on s’est rarement autant fait chier durant ce « grand feuilleton de l’été ». (Vous savez, c’était ces conneries en plusieurs épisodes qui passaient il y a quelques années sur « la petite lucarne », avec en promo de la fesse, des magouilles et du sable chaud pour réconforter et faire de nouveau fantasmer la ménagère de plus de 40 ans qui déplorait notamment le départ d’Alaeddine Yahia.)
La seule distraction ludo-créative de cet été aura en réalité reposé sur le courage de fiers internautes libertins, ayant tourné une ch’tite vidéo aux abords du stade Bollaert. Nos régions ont du talent. Une reprise qui s’annonce donc sous les meilleurs auspices au vu de ce fantastique rituel qui rajoute un peu de magie et de divin à notre enceinte légendaire. (« On dit merci qui ? ») On espère du fond du coeur que nos sang et or la mettront aussi bien au fond et avec autant de panache que nos sympathiques internautes. Oui, parfois on se sent romantique et on se prend à rêver.
Je vais me tailler les veines dans le sens de la longueur et je reviens.
En fier et fervent défenseur de la montée / descente en Ligue 2 à trois clubs, notre Gervais national fait des pieds et des mains (comme Cavaré dans la surface) pour lutter contre le système actuel. Bel homme, Gervais. Nul doute qu’en cas de maintien ric-rac en L1, notre gentlemen se serait à coup sûr rallié du côté des clubs de Ligue 2 et non pas derrière notre LFP bien aimée. (Putain que j’ai eu du mal à écrire ces 4 derniers mots, remettez-moi une pinte et repassez-moi le rasoir.)
Plaisir de recevoir dans notre stade, mais également joie d’offrir et de faire don de soi. Quel plaisir de se retrimbaler très bientôt dans des bleds aussi insignifiants que géographiquement introuvables (« C’est où Laval putain ? – J’en sais rien, mais je sais qu’il y a but là bas. »), des clubs qui tiennent plus de l’association caritative que du véritable club de football. Autant vous dire qu’ils n’attendent qu’une chose : jouer contre le RC Lens pour enfin avoir leur petit quart d’heure de gloire et découper puis garder précieusement l’article du dimanche matin paru dans la petite gazette locale.
Car oui, c’est ça l’esprit « Ligue 2 ». On le sait, qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles, mais faute de mieux, on se retourne malgré nous vers elle. Oui, c’est exactement comme une soirée dans une boite glauque de Liévin par une froide soirée de novembre. Tu es bourré, l’œil hagard et la truffe humide, encore anéanti par ta rupture précédente, mais tu te dis que finalement elle pourra bien faire l’affaire celle-là. Ça c’est ma Ligue 2 comme je l’aime. C’est pas la plus belle, ni la plus propre, mais avec un peu de chance elle suffira à combler l’essentiel : réussir à prendre un petit peu son pied. (Voir même la cheville et le tibia si tu as un peu de chance et que tu t’appelles Cyril Rool.)
Alors mes lapins, autant vous dire que la saison s’annonce palpitante. Certes, nous déplorons la fuite d’éminents cerveaux lensois (D. Faupala, B. Guillaume notamment), un véritable brain-drain organisé. L’effectif est à reconstituer, pour comme d’habitude se mettre à espérer de nouveau et finir par s’en reprendre plein la gueule en fin de saison. On ne pourra pas dire qu’on ne l’a pas cherché.
Fin de saison ordinaire au Racing Club de Lens, allégorie.
(Pour cela, l’article de Louis2Finesse vaudra plus qu’un long discours.)
Une saison rythmée par de beaux affrontements atypiques, et de belles retrouvailles en perspective : nos braves amis et lionceaux sochaliens qui contestaient notre montée, les valenciennois qui lutteront pour enfin remplir leur armoire à trophées en luttant âprement pour le championnat du Nord-Pas-De-Calais, les hipsters du Red Star qui demandent à ce que leur équipe joue en bonnet, battre le FC Metz comme d’habitude, bref, on va se régaler.
Bordel, que j’ai hâte de retrouver notre bonne vieille Ligue 2.
Tonton Friedrich
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