Coup de sifflet vendredi soir. Et encore une désillusion. Encore un match de merde. Un match nul, avec ce seul but pour éviter le « zéro total » ; que ce soit sur le terrain, sur le banc et même parfois dans les tribunes, les Sang et Or n’ont pas été à la hauteur. Si je reproduisais par l’écrit ce que les joueurs lensois ont montré sur le terrain vendredi soir, le billet s’arrêterait peut-être ici même. C’est à dire peu après son introduction.
Tu me diras, la soirée avait pourtant bien commencé… On ne joue que depuis treize minutes, et Lens se montre plus que pressant. Suite à une première alerte sur le but cristollien, c’est Bekamenga qui reprend victorieusement un centre tendu de Valdivia (1-0, 13ème). Le stade explose, et à la simple vue des dix premières minutes, on se prend à – aller, je le dis – rêver d’une soirée de gala. Tout est en place ! TOUT ! TOUT !! TOUT !!! Une série d’occasions plus tard, toutes repoussées par une défense cristolienne aussi chanceuse que Tracy ChatteMan, et Lens se rapproche petit à petit néant.
La Marek n’était pas dans une grande forme vendredi soir ; une ambiance mollassonne, des chants repris partiellement par le légendaire « poumon de Bollaert », qui semble avoir la fâcheuse tendance à s’embourgeoiser par moment. Les quelques remontages de bretelles des capos n’y ont rien fait. Car il fallait la voir. La Marek, c’était une dizaine de rangées en fusion, pour la même proportion de « bras croisés ». Après l’ouverture du score de Bekamenga, un train de sénateur s’est emparé de Bollaert, aussi bien dans les tribunes que sur le terrain, donc. Le premier avertissement avait été pourtant clairement envoyé, lorsque le remuant Florent Mollet vit son somptueux coup-franc se fracasser sur la barre de Delle. On entre alors dans une longue période de néant. Très vite, les joueurs ne répondent plus de rien, et reculent. Mayday ! Créteil prend le contrôle du milieu de terrain, sans non plus se montrer ultra dangereux. Mais cela suffit pour faire reculer le bloc lensois, qui parvient tout de même à conserver ce maigre avantage jusqu’à la fin de la première mi-temps. Un passage à vide, qui sera vite corrigé pour l’entame de la seconde période, pense-t-on alors.
QUE DALLE !
C’est avec la même passivité que les Sang et Or reprennent le cours de la seconde période. Tant est si bien que Créteil se montre dangereux dès la reprise. Arrive alors une perte de balle coupable de Valdivia à l’entrée de la surface, suivie d’une frappe bidon qui suffiront à transpercer le « rideau » du lit en baldaquin dans lequel dormait ce formidable collectif lensois. Peireira marque, Créteil is back, et moi je craque ! (1-1, 52ème)
Le milieu de terrain est aux abonnés absents. N’Daw, qui décidément a du mal à se mettre au diapason, perd un nombre incalculable de ballons (et de duels). Valdivia a, semble-t-il, fait un bon match. Je ne l’ai pas vu. Lalaina est un « tout droit » qui n’apportera jamais rien à ce collectif. Autret n’est pas dans un grand jour, quand Pablo semble lui sur la retenue. L’éclate ! En fait, la seule satisfaction nous provient (encore une fois) de la défense, qui malgré les coups de chaud de la fin de rencontre, a semblé encore une fois plutôt maitre de son sujet.
Le match se poursuit, Kombouaré ne trouve pas la clef. Le coaching n’est encore une fois pas gagnant. Pablo se réveille quelque peu, et sur une contre attaque enfin menée, voit sa frappe déviée in extremis par la main molle de Kerboyou. On a visiblement loupé le but du KO. Autre fait de jeu, l’expulsion du milieu de terrain Rafaël Dias à la 90ème minute. L’infériorité numérique des cristoliens ne changera rien, c’est bien Créteil qui se procure les situations archi-bouillantes de la fin de match. L’arbitre, Jérémy Stinat, siffle donc la fin du calvaire. Créteil aurait du l’emporter sur le final. Les joueurs lensois quittent la pelouse sans même venir saluer le public. Ce dernier gronde, et rappelle ses joueurs à l’ordre. Pour finalement leur répéter que bien qu’ils jouent comme des tanches, il sera toujours là.
Le jeu produit vendredi soir fut insignifiant. Je ne sais pas quels sont les exercices pratiqués de l’autre côté de la forteresse d’Avion pendant la semaine, mais il serait peut-être temps de mettre le mode « warriors » en stand by.
Je n’ai pris aucun plaisir à Bollaert vendredi soir*.
Je n’ai pris aucun plaisir à écrire ce billet.
Louis de Finesse (@Louis2Finesse)
*j’ai kiffé le but de Bekamenga, je l’avoue.
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