Résumé de la 4e journée de L2 face aux redoutables dijonnais : Tonton Friedrich tente d’apporter son expérience de pilier de comptoir sur une des plus belles purges de ce début de saison.
Initialement, cet article devait être le résumé plaisant et sympathique du match entre Dijon et Lens qu’on devait gagner avec la manière. Alors j’ai vu le match. Et en faisant ce compte rendu de match, j’ai fouiné un peu sur des forums de physique quantique, pour finalement me raisonner (un peu contre mon gré) et accepter que le néant absolu n’existait pas. Même si j’étais persuadé d’en avoir eu un aperçu convaincant ce samedi soir. Il s’agirait physiquement du « plus bas niveau d’énergie possible », ce qui est au mieux une vue de l’esprit, au pire un match de Ligue 2 un vendredi soir.
Cher lecteur, chère lectrice, sache que je suis passé par plusieurs étapes pendant ce match. L’envie, la mauvaise foi, l’indifférence, le dépit, la tristesse, la tentative de suicide, puis l’envie d’écouter les plus belles chansons du collectif métissé.
Si vous souhaitiez voir du beau jeu, un résumé de match alléchant et des propos dithyrambiques, je vous propose ci-dessous un reportage sur la reproduction des bonobos qui contient en quelques minutes bien plus d’envie et d’action qui « vont au fond » que la prestation des nôtres de ce morne samedi. On se console comme on peu.
N’hésitez pas à sauter les quelques lignes du résumé en tant que tel si vous êtes déjà en début de crise d’épilepsie ou en train de chercher un bidon d’essence et des allumettes. Profitez des bienfaits du monde animal, inspirez, expirez, détendez-vous, et faîtes vous à l’idée que le national c’est peut être pour bientôt.
1e : on va gagner à l’extérieur, t’inquiètes mdr.
27e : But des dijonnais par Amalfitano. On fait pas les fiers. Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Haha.
MT : On va pisser. Reprise, c’est un poil mieux (peut-on faire pire ?), mais on retombe vite dans nos travers.
68e : Cvetinovic se sent un peu juste, et pour ne pas jouer trop et risquer la blessure sans toutefois fatiguer un de ses coéquipiers inutilement, décide de manière altruiste de prendre un rouge et du repos bien mérité.
71e : But d’un pur produit de notre centre de formation (Béla, homme de match), juste dommage qu’il joue désormais dans l’équipe d’en face.
90e : On a perdu, on rentre chez nous sans aucun point, mais surtout en ayant joué comme des brêles.
Voilà pour les évènements « remarquables » de ce match. Le reste du temps, j’en ai profité pour m’intéresser à la physique quantique, la reproduction des bonobos et disserter de l’influence du gegen-pressing sur la consommation de bière chez nos voisins teutons. (C’est parfois très long, 90 minutes.)
Alors on ne va pas se le cacher, on s’est tous fait chier. On s’est fait peur, on a serré les fesses, par la fragilité et la passivité de nos gars. Notre défense qui était une de nos rares satisfactions de ce début de saison a pris l’eau, avec Besle qui nous gratifie d’une belle bourde nous rappelant les plaisirs simples de la Ligue 2. À sa décharge, notons que cela arrive aux plus grands, de Steven Gerrard à Nenad Grozdic.
La bataille du milieu est souvent perdue par nos artistes du milieu de terrain, qui fragilisent notre défense et n’apportent à nos avants que le plaisir simple mais authentique de donner leur chance à des déménageurs tentant leur reconversion dans le football.
Lalaina, Cyprien et N’Daw : Lens perd souvent la bataille du milieu de terrain.
Juste physiquement, trop passive, sans milieu de terrain viable, voilà où en est notre équipe qui prend plus de retard qu’un chantier de btp en région parisienne. On est incapables de créer quelque chose offensivement de manière régulière, on se contente de défendre, d’envoyer des grandes quilles « Ave Maria » vers l’avant, en laissant nos attaquants et demmerder et espérer des miracles. Les gars, jusqu’à preuve du contraire, Lourdes c’est pas dans le Pas-De-Calais.
Répétition des dernières combinaisons avant l’entrée sur la pelouse.
Cher lecteur, je finirai cet article avec abattement et une petite confession : ce vendredi j’ai regretté l’absence de Valdivia.
Tonton Friedrich
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