Lundi 31 Août, 22h30. Lens s’incline piteusement à domicile (0-4). Le public siffle ses joueurs. Les capos ne sont pas en reste, et appellent les coupables à se rendre au pied de la Marek. Scène irréelle, les joueurs s’avancent devant le Kop atterré par la désinvolture montrée par les siens pendant quatre-vingt dix minutes. Ce n’est pas faute de les avoir bouger, ces branques. « Pessimiste » craque, et s’avance sur la pelouse. Ce dernier brave la sécurité, et demande aux joueurs d’expliquer leur hideuse prestation. Seul Stéphane Besle finit par prendre le micro…
On aura tout vu à Bollaert, lundi soir. Ou plutôt rien du tout. En termes de niveau de jeu, c’était faible, très faible. Mais outre la pauvre qualité de jeu proposée, c’est clairement le manque d’envie qui faisait peur à voir. Et c’est ça qui fait mal. La Marek s’est éteinte au fil des minutes, au fil des buts havrais en fait. Après un départ assez intensif, Le Havre marque coup sur coup. Lens est mené rapidement deux, puis trois à zéro. La Marek deviens vite impuissante, et va même jusqu’à se retourner contre ses joueurs. « Lensois, bouge ton cul ! ». Fait rare, elle entonne alors le tristement célèbre « même si vous ne le méritez pas, nous on est là ! ». Ce chant, témoin des heures sombres du RC Lens, avait été lancé pour la première fois contre Niort, un soir d’Octobre 2012.
« On est en panne d’inspiration ». Cette phrase, elle a fini par être prononcée aux alentours de la 85ème minute par « Pessimiste ». L’image est terrible. les capos sont assis sur leur perchoir, impuissants et dépassés, et assistent, comme l’ensemble du stade, à la terrible déroute du RC Lens. Les derniers chants n’ont plus de résonance, ni de puissance. On finit par célébrer des buts imaginaires, par chanter des conneries, pour s’amuser, seuls, de notre côté. Lens est tombé ce lundi soir. Tombé de haut, et comme rarement auparavant.
Outay Pablo ?
Et un seul être vous manque. Pablo, t’es passé où, bordel !? On le voit, on le sent, Pablo est dépassé. On ne le voit quasiment plus. Pablo est vidé, esseulé, en crise totale de confiance. Et hier, Pablo a manqué l’immanquable ; un face-à-face décisif avec Farnolle, le portier Havrais. Mais est-ce que ce but aurait véritablement changé la face du match ? Difficile de l’affirmer, tant la prestation des « hommes » de Kombouaré a été pathétique, de bout en bout.

Duhamel et Gimbert, présents au rendez-vous
Il y a des scripts qui sont connus d’avance. Ce sont deux anciennes pistes lensoises qui ont fait le spectacle à Bollaert en ce début de semaine. Gimbert, par deux fois, et Duhamel, encore lui, ont tour à tour porté l’estocade, pour finir par être imité en fin de rencontre par J. Mendes. C’était tellement prévisible que de nombreux supporters ont eu un sourire en coin, lors de l’annonce du but de Mathieu Duhamel. La Marek a même célébré le quatrième but havrais.
Lensois, Mathieu Duhamel devrait faire ses grands débuts avec le #HAC face au #RCLens lundi prochain #RCLHAC pic.twitter.com/e4aZ659Cmn
— Bollaert Mécanique (@BollaertMecaniq) 27 Août 2015
N’Daw, cette foutue scoliose !
Guirane N’Daw a été indigeste lundi soir. Ce type n’est clairement pas au niveau. A la fois lent, maladroit, gauche et (toujours) mal placé, il ne fait office que d’énorme plot posé au milieu de la pelouse du stade Bollaert-Delelis. Ce mec tue dans l’oeuf le peu de stabilité du milieu de terrain lensois. Mais est-ce que l’on peut le tenir pour seul responsable de la déroute sportive du RC Lens ? Non, car ça serait trop facile. Et parce que toute l’équipe est horrible à voir jouer depuis le début de la saison. On a même l’impression qu’après N’Daw et l’ex-futur joueur de Bursaspor, chaque joueur peut devenir tour à tour la tête de Turc du public.

Kombouaré ne semble plus concerné.
L’autre grand responsable de cette déroute, c’est bien lui ; Antoine Kombouaré. Et l’autre grande question que l’on peut légitimement se poser, c’est : « Est-il encore concerné ?« . Son effectif est médiocre, certes. Mais comment ne pas reconnaitre son immense part de responsabilité dans ce début de saison catastrophique ? Oui, Kombouaré a été en grande partie l’artisan de la montée il y a deux ans. Et oui, il est aujourd’hui le grand responsable de cette terrifiante crise sportive. Son attitude au bord du terrain inquiète. Bras croisés, il ne semble plus être en mesure d’apporter quoique ce soit à ce groupe. Et puis, le Kanak persiste avec ses choix hasardeux. N’Daw n’a aucune légitimité à prétendre à une place de titulaire aujourd’hui. Kombouaré fait fi, et décide de se priver chaque weekend des services de Bourigeaud et de Cyprien, qui, malgré leurs écarts de conduite (conduire et cuite), ont beaucoup plus à apporter que les chèvres Lalaina et N’Daw. Moore, pendant ce temps, patiente en CFA.
Un léchage de cul au goût amer
Au coup de sifflet final, certains joueurs ont rapidement couru vers le public pour jeter leur maillot, comme pour essayer d’apaiser la tension qui était plus que palpable pendant les deux tiers de la rencontre. Malheureusement, c’est un innocent qui a pris pour les autres. Patrick Olsen a amèrement vécu sa première titularisation à Bollaert, voyant son maillot renvoyé par un Kop en colère. S’en suit cette scène surréaliste, digne d’un véritable procès où le public endosse un rôle de juge qu’il ne devrait jamais avoir à endosser. « Expliquez-vous ! ». Et ce n’est qu’après un grand moment de solitude que Stéphane Besle prend enfin le micro, devant un groupe incapable d’assumer sa pitoyable prestation.
Scène irréelle… Les joueurs sommés de s’expliquer après leur prestation PITOYABLE #RCLHAC #04 pic.twitter.com/ugKNLoFvMt
— Louis de Finesse (@Louis2Finesse) 31 Août 2015
Ecrit par Louis de Finesse (@Louis2Finesse)
Vidéo de la fin de match (via @Laurentmazure et @maligue2)
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