Gervais Martel s’est feint d’une sortie assez insolite ce mardi sur Infosport+. Le Président lensois a ainsi déclaré que Antoine Kombouaré n’était du tout menacé, et ce en dépit de la nouvelle défaite lensoise à Brest. Voir le Kanak conforté dans son rôle d’entraîneur du RC Lens, alors que personne n’avait pris l’initiative d’aborder le sujet, ça n’étonne personne ? Décryptage.
« Antoine Kombouaré menacé ? Absolument pas ! »
Prenons cette déclaration sous un autre angle ; quelle est aujourd’hui la marge de manœuvre dont dispose Gervais Martel (de façon générale) ? Selon nos informations, elle se situe entre le nombre de victoires du RC Lens et le nombre d’entraînements ouverts au public depuis le début de la saison. En gros, quasi-nulle ; Lens n’ayant pas les moyens aujourd’hui (j’insiste bien) de licencier/de se séparer de son coach Kanak. Mais alors, pourquoi cette sortie, surtout que personne – ni supporter et encore moins média – n’a pour le moment pris l’initiative d’aborder ce sujet ? (Update du 17/09/2015 : la question lui a été posée par un journaliste. Mais cela ne change pas la suite du raisonnement)
Depuis de nombreux mois, l’usage du point d’interrogation précédé du conditionnel est de mise lorsque l’on parle de notre club chéri. Le flou est total, et rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir des informations bien solides. Mais cela ne veut pas dire que la partie émergée de l’iceberg n’est pas visible au microscope.
« Quand on est dans une situation où l’on n’a pas encore gagné après 6 matchs, le premier succès va être très important ». Qu’est-ce que vous sous-entendez Monsieur le Président ? Avis aux adeptes de l’enfoncement de portes ouvertes, nous avons ici un candidat sérieux au titre de la déclaration Hélium d’Or 2015 (je viens juste d’improviser cette distinction, ne cherche pas sur Google tête d’ampoule).

Ce qu’il y a de plus frappant dans cette déclaration, c’est qu’elle illustre un courant de pensée assez flippant ; il ne semble pas qu’il y ait le feu dans la maison lensoise. Mais alors pas du tout. Et pour cause, le plus dur semble être passé pour Gervais Martel. L’audition pour la validation du budget auprès de la DNCG est passée comme une lettre à La Poste. Et ce, malgré les légitimes craintes que nous avions tous. En juillet, Gervais Martel a donc reçu l’assurance totale qu’il garderait son fauteuil – et son salaire, et ses bouteilles de whisky, et sa caisse à cigares – pour encore quelques mois encore. J’insiste bien sur la donnée de temps. Mais quel élément a été vu comme déterminant par le gendarme financier du sport professionnel français ? Je vous le met dans le mille ; Daniel Percheron, bien évidemment.
Loin de moi l’envie de passer pour une encyclopédie, ou de vous dispenser des cours d’histoire, mais il est toujours bon de se rafraîchir la mémoire de temps en temps. Voir un homme politique s’introduire dans la vie du RC Lens, cela ne vous rappelle rien ? Cela concernait justement Gervais Martel, en 1988, lorsque André Delelis, alors maire de Lens, propulsait notre bon Président aux manettes du club. Martel était à ce moment un homme d’affaires respecté dans le bassin minier. Un « self-made man », pour reprendre l’expression en VO.
Je demande simplement : Après l’avoir fait pour Kombouaré, est-ce que Gervais Martel est aujourd’hui en mesure de nous rassurer quant à son avenir l’avenir du Racing Club de Lens ?

Ecrit par Louis de Finesse (@Louis2Finesse)
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