Autant vous dire qu’avant ce « derby », je n’étais pas serein. (Même si tout le monde sait que le vrai derby ce n’est pas contre une équipe de Picardie). J’avais même commencé à écrire un article sur nos statistiques ingrates en terme de possession de balle, et puis on a marqué. Voici un petit compte-rendu pris « au fil de l’eau » contre la ville des cygnes, qui pour une fois ne se transforme pas en croisière « Costa Concordia ».
L’une des premières choses qu’il faut retenir de ce match, c’est le retour de Guirane N’Daw et notre réaction de satisfaction spontanée et partagée en voyant sa titularisation. Je me dis que ça y est, on est définitivement parti pour se trancher la carotide avec des cuillères rouillées.
Retour de notre match-winner au poste de 6 ! (Nein nein nein !)
PREMIER QUART D’HEURE :
La preuve, c’est que notre très intelligent Docteur N’Daw réussit une superbe faute dès le début de match, sur une action peu dangereuse. Ce qui est anecdotique puisqu’à Lens, tout le monde sait qu’un milieu défensif sert à peu près à tout sauf défendre. Les valenciennois campent chez nous, on voit pas le cuir, on a le temps de lancer une alerte enlèvement pour essayer de récupérer le ballon.
L’intervention du professeur N’daw, tout en précision et subtilité.
Moralité, on subit, on subit, et on subit. Et à cet instant du match, autant vous dire qu’on sent gros comme une maison qu’on va encore rentrer avec de grosses désillusions.
DEUXIEME QUART D’HEURE :
Valdivia est bien seul, on perd la bataille de la terre du Milieu. (Photo contractuelle)
Terre du milieu : on subit toujours un peu trop (Allégorie)
Les valenciennois récupèrent le ballon de plus en plus haut, notre surface de réparation est bombardée, en témoigne la possession du ballon à 65% pour VAFC, et la ligne médiane qui n’a été franchie que par Bekamenga.
D’ailleurs, on balance des balles loin devant, en espérant que nos avants feront des miracles.
Et puis contre toute attente, on marque. On combine un peu sur la gauche, Lala centre, et Pablo se retrouve aussi seul qu’un testicule de Lance Armstrong. Il a le mérite de la foutre au fond, et on se retrouve sur une première vraie occase à mener au score comme des gros morts. Le foot qu’on aime.
TROISIEME QUART D’HEURE :
Le but nous fait du bien, on joue d’un seul coup plus haut. Heureusement, la mi-temps est là pour stopper notre progression. On est Lens, faut pas l’oublier. On se fait plus dangereux, du moins on rééquilibre la possession de la balle dans le dernier quart d’heure. Les valenciennois sont pris et n’arrivent pas à mettre en place leur jeu. Ça devait être tellement facile de nous poutrer qu’ils n’y arrivent pas.
QUATRIEME QUART D’HEURE :
On reprend le match comme on l’avait laissé, on est un peu moins frileux. Ce divin d’Autret fait l’amour à une bonne partie de la défense valenciennoise, et envoie un missile sur la barre, et donne des idées aux DRH de Dassault Systèmes. Olsen se montre de plus en plus, et la paire dano-française devrait prochainement faire des ravages aussi bien dans les défenses de Ligue 2 que dans les boîtes de nuit artésiennes.
On joue de mieux en mieux. Et puis les valenciennois s’énervent. C’est marrant, on dirait nous.
CINQUIEME QUART D’HEURE :
J’étais parti chier, donc j’en sais rien.
SIXIEME QUART D’HEURE :
Fin de match tendue, on contracte bien fort nos sphincters qu’on en risque l’AVC.
On se fait peur (ben oui, on est Lens). Et puis finalement on le sent, on va gagner. Je sens les vibrations de la victoire qui nous manquaient depuis trop longtemps. Nos supporters auront donné une leçon aux valenciennois dans les tribunes, et on aura réussi un merveilleux hold-up sur le terrain.
Lens, un lundi soir de septembre.
On a donc réussi à garder nos cages inviolées, aussi étrangement qu’une marseillaise se retrouvant penaude et immaculée en sortie de boîte un dimanche matin à 5h.
Mais la jachère a évidemment du bon. En serrant les fesses, on retrouve un peu de crédibilité défensive, pour un secteur qui a été largement renforcé cette saison et qui devait être « notre point fort ».
N’oublions pas qu’une défaite de Valenciennes est toujours saluée d’une forte belle manière, et c’est dans ce cas là le sport tout entier qui en sort grandi.
Tonton Friedrich
Votre commentaire