J13 – Quand soudain, la victoire.

Après avoir réinventé la lose en Auvergne, le Racing reçoit l’une de ses innombrables bêtes noires : Nancy.
3e au coup d’envoi, la meilleure défense de L2 a la possibilité de nous mettre la tête dans le sachet alors qu’on a un impératif clair : ne pas se résigner à jouer le maintien avant même la fin du mois de novembre.

Compte-rendu d’un match qui a tenu toutes ses promesses : c’était moche, c’était sale, c’était Lens-Nancy.


4 jours après avoir réussi l’exploit de ne pas gagner à Clermont, les S&0 retrouvent un Bollaert qui n’a vu qu’une victoire cette saison (J9, vs Sochaux). Si AK nous a semblé en fin de cycle ces derniers temps, on ne pourra pas reprocher au public lensois d’être rancunier tant la Marek semble dans un bon soir.
Ça gueule, ça chante, ça insulte la ligue. Le message est clair : Bollaert n’en à rien à foutre qu’on soit nul, les matches sont juste devenus un prétexte pour faire les foufous. Si on gagne tant mieux, mais on va plus se mentir, le foot a déserté Lens depuis tellement longtemps qu’il vaut mieux en rire.

En face, Nancy, avec l’indéboulonnable Pablo « j’emmerde le beau jeu et je lui chie dans la bouche » Correa, et Benoit « j’ai toujours une tête de puceau à 39 ans » Pedretti, viennent pour gagner à Lens. Comme tout le monde en fait.

Pour accueillir les Lorrains, Kombouaré nous aligne un 11 ma foi bien magique sur le papier. Landre suspendu, Ikoko blessé, GBamin, Ba et Madiani toujours indésirables, on a donc droit à une équipe de choc :
La Besle et le bête en défense centrale, Moore à droite, Lala à gauche. Au milieu, Valdivia a peut être trouvé son poste en 6, il ne lui reste plus qu’à trouver son sport.
Du côté des footballeurs, Cyprien, Olsen et Autret sont là pour animer un peu ce petit monde et servir la paire d’attaquants la plus improbable vue depuis le duo Bruno Rodriguez-Daniel Moreira de 2003 : N’Diaye-Nanizayamo.

« Pierrick, c’était pas dégueulasse à Clermont, tu restes 6 cette semaine. OK?
– Oui coach »

Le match démarre plutôt mollement, avec pas mal de déchets dans les transmissions côté lensois et quelques frayeurs dues au placement plutôt anal de Moore et Cvetinovic. Le premier veut trop en faire en courant partout, le second ne sachant juste pas jouer au foot.
Sans trop savoir si c’est pour faire plaisir à cette grosse pute de Marine Le Pen, présente en tribune avec son Shrek de mari, que le jeu penche à l’extrême sur le côté droit, le constat reste assez triste en termes d’occasions franches.
C’est donc sans surprise que les Lorrains placent les premières banderilles. D’abord à la 17e sur un ballon balancé dans la surface, puis surtout à la 20e, sur un beau mouvement aboutissant à une reprise de Busin dans la surface, très bien détournée par Delle.
Si Moore trouve ses marques et arrête de dézoner, si Valdivia prend son traditionnel carton stupide, il ne passe tranquillement rien dans ce match avant les 2-3 dernières minutes de la mi-temps et un centre de Valdivia bien dégagé par les Nancéens. En face, Pedretti nous rappelle combien c’est sympa d’avoir dans son équipe un mec qui sait faire des passes de plus de 5m.

La mi-temps arrive à point pour taper un petit roupillon tellement on s’est fait chier. Cette initiative permettra ainsi à votre serviteur de rater l’ouverture du score du Racing.
Un bien beau but ma foi, fait de 3 contres favorables, d’un dribble raté, d’une glissage et d’une frappe à moitié croquée de Cyprien qui trompe un NDy Assembé qui doit encore se demander comment il a pu prendre ce but tout pourri. 1-0 pour le Racing.
Bollaert exulte, Bollaert chante, Bollaert veut une tribune debout, Bollaert est en carton.

Pour faire plaisir à notre sponsor, les stadiers dégagent les sièges pour installer des divans.
On a vraiment bien fait d’investir pour les travaux du stade… Avec un peu de bol, il restera quelques sièges pour l’Euro.

Ce but réveille le stade et l’équipe toute entière se met à marcher sur les Lorrains. On les piétine, on leur écrase la gueule, ils ne touchent plus un ballon et on assiste à une véritable démonstration de jeu et de football pendant une bonne dizaine de secondes.

Car autant te le dire tout de suite lecteur, ce sera le seul tir cadré de la rencontre pour les Sang & Or.

Nancy a néanmoins pris un coup au moral et si les Lorrains gardent la maîtrise du ballon il faut un petit quart d’heure à l’équipe de Correa pour se montrer un peu dangereuse. Pas de quoi s’enflammer non plus hein, juste un gros cassoulet de Cvetinovic qui rate le csc de pas grand chose à la 70e.

Il faut attendre les 10 dernières minutes « le slip time », pour voir un semblant d’animation dans ce match soporifique.
81e : Dallé frappe en pivot dans la surface, Moore se sacrifie et détourne.
82e : Sortie de Delle, abandonné par son axe, dans les pieds de Dallé.
85 : frappe de Robic, qui fait 2 morts en tribune Delacourt.

Rien côté lensois avant, enfin, la première vraie action construite du match : On joue la 90e, Bekamenga, fraîchement rentré, décale N’Diaye dans la surface, qui enroule sa frappe sur la barre de NDy Assembé, battu.

On se quitte là-dessus, sur une 3e victoire 1-0, la seconde à Bollaert. Sans saveur, sans panache, sans jeu.
Juste un bien beau bordel en tribune et la mine déconfite de Correa, qui doit apprécier en expert cette victoire toute laide.

On reste 15e, on est à 5 points de la 4e place, 4 points devant le 18e : la L2 quoi.

Luissette (@R_Direktor)

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