Le RC Lens, club populaire du Pas de Calais, fait depuis longtemps la renommée de cette cité minière nichée en plein cœur de la conurbation du même nom. Le RC Lens est également reconnu par le football français comme étant « le club le plus assisté de France ». Cette vanne, régulièrement balancée par les bourgeois et les chômeurs d’en-face (qui arrivent même à nous traiter de consanguins en toute impunité, les cons), a le mérite de toucher un point sensible dans l’esprit de tout lensois un minimum éclairé ; l’avenir du RC Lens, qui a défaut d’être promis à péricliter, inquiète au plus au point. Depuis de nombreux mois, les rumeurs les plus alambiquées s’enchaînent au rythme des dribbles improvisés de Lalaina Nomenj hahaha j’ai ri. Voici les pistes qui s’ouvrent à nous, en ce lundi 25 janvier de « bonne nouvelle » (Gervais Martel, un jour de 2015, ou 2016, je ne sais plus).
« L’Inflension »
Hafiz Mammadov est enclin à vendre. Certes. Mais il y a un point qui semble aujourd’hui modifier la donne « quite a bit ». Je dis, l’incroyable remontée du RC Lens au classement. Ouais, cette réussite insolente dont jouissent les lensois depuis la mi-Octobre (un concentré de chatte a été narré dans #JeSuisCréteil) pourrait-elle, en fait, desservir le RC Lens, entravant un processus de vente qui semblait *raclement de gorge* en bonne voie ? Est-ce que la perspective de pouvoir revendre trader à meilleur prix un club populaire s’approchant étrangement des portes de la L1, freinerait les négociations ? Fragilisé par la perte de la licence de « Bank of Azerbaidjan », il serait en revanche foutrement naïf de croire que Hafiz dort actuellement sous les ponts, la nécessité de vendre ne devant pas être aussi impérative, quand bien même le gouvernement azéri souhaiterait légitimement retirer ce caillou à moustache de ses belles chaussures noires. Pour autant, les luttes de pouvoir sont-elles amenées à se poursuivre jusqu’à la fin de la saison ? Quelle sera la position du RC Lens face à la bien conciliante DNCG ? Des départs de joueurs (ndlr : Landre, Cyprien, GBamin) vont-ils être contraints et forcés, afin d’assurer l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la saison ? (ndlr : le RC Lens aurait besoin d’au moins 5M€ assez rapidement en fait).
« Alcoholchoneros »
Rendons tout d’abord la paternité de cette excellente, que dis-je, succulente formulation à @TontonFriedrich. Mammadov a été foutre son logo « Azerbaidjan Land of Fire » un peu partout en Europe ; au RC Lens donc, mais également à Madrid, et à Porto. Les déboires financiers actuels du zouave azéri font qu’il se trouverait aujourd’hui en position de débiteurs vis-à-vis de tous ces gugus qui ont acceptés le rôle d’homme sandwich. L’Atletico Madrid, et plus précisément la famille Gil, pourrait-il profiter de la situation pour rafler (ndlr : ou aider, le politiquement correct étant de rigueur) le RC Lens, et son centre de formation désormais reconnu ? Gervais Martel voit-il d’un bon œil l’intérêt d’un club qui s’est restructuré et aura certainement la volonté d’en faire autant à La Gaillette ? Est-ce que le club madrilène va simplement apposer des clauses sur chaque pensionnaire de La Gaillette ? Ou alors s’impliquer plus directement dans la gestion du club ? Va-t-on basculer dans un « système Gil », qui s’apparentait aux galaxies Pozzo, ou Duchâtelet déjà bien connues du grand public ? La sortie de Diego Simeone, relayée par le journal L’Equipe, a au moins eu le mérite de foutre la rédac’ de BM sur le cul.

« Et Greg il a Maquet »
Sorti de nul part dans le temps additionnel de l’année 2015, à l’instar d’une frappe de 50 mètres de Kenny Lala, le businessman belge semble, ou plutôt semblait, tenir la corde pour reprendre le RC Lens. La vision de Grégory Maquet est assez simple à analyser ; ramener le RC Lens en Ligue 1, valoriser au mieux le potentiel immobilier autour du Stade Bollaert, et profiter du dynamise qu’apportent le Louvre-Lens et l’Euro 2016, pour à terme s’assurer une plus-value lors d’une revente éventuelle (à un des partenaires qui l’accompagnerait ?). Deux projets internationaux – Louvre-Lens et l’Euro 2016 – qui s’organisent coup sur coup à Lens, pour un promoteur immobilier, c’est un peu comme si on te proposait une somme d’argent quelconque pour Guirane N’Daw. Tu vends direct. Bah là, c’est un peu pareil, sauf que c’est à l’envers (bon, ne joue pas au con, t’as compris où je voulais en venir). Les projets de Maquet n’ont, à juste titre, pas été publiquement dévoilés, mais il n’est pas fou d’affirmer que le businessman belge peut être vu comme une sorte de Colony Capital du royaume de la frite. Son seul problème à Maquet ? C’est simple ; il ambitionne de tout reprendre, et de faire table rase au niveau de l’organisation. Bah ouais, pas fou le type. Il sait que le club est gangréné. Du coup, il y en a (au minimum) un à qui cette perspective, à l’instar de la précédente, n’est guère enthousiasmante. Et l’offre adressée par Maquet à Hafiz ne semble pas non plus à la hauteur pour le moment. Mais est-ce que le Belge, soutenu par Dayan, est totalement hors-jeu pour autant ?
« Il y a un autre Sky… Sky… Skywalker »
Le bon sens, mais également des indiscrétions recueillies il y a peu, laissent planer un doute ; et si un troisième larron était également à l’affût ? Tu sais, la troisième voie, la rencontre d’un troisième type ? Pour la faire simple, le RC Lens (je parle du club ; de ses supporters, des gens qui y bossent innocemment et de façon professionnelle, de ceux qui vibrent pour lui), est pris en otage dans une matrice à dimension et géométrie variables, dans laquelle les intérêts du gouvernement azéri, de Mammadov, de Gervais Martel, de certains politiques et entrepreneurs locaux (tiens, il est passé où Percheron ?), et des possibles repreneurs sont engagés. Si Mammadov semble aujourd’hui prêt à lâcher le bébé, ce ne sera pas à n’importe quelle condition. Quitte à chatouiller encore un peu plus vos coussinets. Mais dans l’autre sens, cette posture semblerait arranger ceux qui continuent de s’accrocher, grassement rémunérés pour l’occasion, et qui restent dans l’attente de la solution idoine qui leur permettrait de se sortir du merdier avec la grâce d’Emilie Le Pennec. Une partie de poker qui se joue depuis près de deux ans, et qui ne semble pas encore être tout à fait terminée.
Alors oui, nous posons encore une fois beaucoup de questions, sans apporter de réponses concrètes. Tout simplement, parce que les réponses, nous ne les avons pas dans leur entièreté. Et puis, pour être tout à fait honnête, nous accordons notre plus grande confiance à certains journalistes tels que Yann Fossurier ou Joël Domenighetti, qui balanceront les éléments concrets quand il les auront à disposition.
Le RC Lens est pris dans un sacré bourbier, une sacrée merde. Une lutte de pouvoirs, d’intérêts. Car les décisions les plus irrationnelles dans une organisation sont très souvent le fruit d’une politique court-termiste ne visant qu’à servir les intérêts des enculés qui la pratique.
Courage frères lensois. Parce que c’est écrit, notre jour viendra.
Ecrit par Louis de Finesse (@Louis2Finesse)
Je vous aime bien les amis de BM mais faites gaffe aux coquilles. « au plus au point » dans le chapeau, ça fait mal aux yeux. La bise.
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merci à toi. la bise !
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