Cette 6e défaite d’affilée du Racing justifie à elle seule la publication de notre Hall Of Shame. Car nul ne doute qu’à ce train, l’équipe actuelle va intégrer ce Saint Graal de la médiocrité à titre collectif.
Pour ceux qui auraient du temps à perdre, ou qui s’intéresseraient aux « joueurs » qui ont fait pire dans le passé que nos « joueurs » actuels, les Volume 1 et 2 sont là. Mais à tout saigneur tout honneur, (proverbe hémophile) aujourd’hui place à la légende, la vraie.
6. Nenad Grozdic
Milieu de terrain.

Rarement un joueur n’aura été aussi connu pour n’avoir été au mieux qu’une belle arnaque, au pire, une insulte au football. Tu peux demander à n’importe quel mec que tu croises à Bollaert, chacun te dira que Grozdic était une brêle. Et pourtant, peu l’ont réellement vu jouer (au foot, il s’entend).
Petit retour en arrière, saison 2000-2001, Rolland « vous me dites si je me trompe » Courbis débarque sur le banc lensois. Que cet empaffé ait insulté le club et la région quelques mois plus tôt avec son histoire de pingouins et de froid polaire lors d’un match de coupe sur terrain neutre n’a pas fait tilt dans la tête de Martel, le sudiste est « l’homme de la situation ». C’est donc toutes pompes Hermès de sortie qu’il déboule dans l’Artois armé de bonnes idées. Comme évincer un Warmuz vieillissant, titulariser Chabbert (qui se fusille tôt dans la saison) et faire éclore El Hadji Diouf. Mais malgré 4 victoires initiales en 4 matches, le Racing prend un mur lors du derby et s’écroule ensuite totalement. Courbis ne tient pas le choc, mais laisse en héritage ce brave Nenad.
Ramené à prix d’or du Vitesse Arnhem (via le fils Courbis, agent du joueur), le « meneur de jeu » est censé se faire une place parmi un effectif ma foi bien fourni au milieu. Voici plutôt : Sibierski, Blanchard, Coly, Coridon, Bejbl, Rool ou Debève, quand tu vois ce qu’on a aujourd’hui, y’a de quoi pleurer. Passons.
Pour nous faire passer la pilule, Jean-Luc Arribart (oui, le mec qui commente de manière navrante sur une chaîne du câble a été une fois directeur sportif d’un club pro. En l’occurence, nous), nous vend le mec comme un International Yougoslave, fort de 10 sélections. Et comme tout le monde se fichait déjà à l’époque du championnat néerlandais (sauf ces beaux ados qu’étaient alors @rhinitMichuls et @Bos_Dast ), personne ne s’est inquiété. Limite, y’a des gars qui ont du se faire floquer un maillot avant même le premier entraînement. Les cons.

Ce n’est qu’après le premier entrainement public que l’on comprend la supercherie. Le mec déboule avec une tête de maçon polonais, un bide à la j’ai-fait-quelques-barbecues-pendant-les-vacances-à-Stella-Plage, et semble extrêmement emmerdé dès qu’un ballon s’approche de son pied. Sacrée surprise pour un mec qui était déjà attendu comme le nouveau Savicevic…
Pourtant, il eût suffi qu’un semblant d’enquête soit réalisée pour douter du bien fondé de ces 35M de Francs claqués. Déjà, l’équipe de Yougoslavie n’existe plus depuis 92 et la dissolution de cet état regroupant plusieurs nations. Ensuite, celle qui a participé à l’Euro 2000 (Grozdic n’était pas dans les 22 retenus) n’était en fait « qu’une » Serbie-Monténégro. Certes, y’avait du beau gosse dans l’effectif (Stankovic, Mijatovic…) mais claquer 35 patates pour un international A’ serbe, à part Paris pour Kezman… je ne vois pas bien l’intérêt. C’est plus que Marseille pour Stojkovic…
Enfin l’enquêteur, rendu fébrile par ces premiers résultats, se serait aussi aperçu que son parcours aux Pays-Bas était aussi inconsistant qu’un Martel te parlant d’iPad.
Oui mais à cette époque là, les médias locaux n’étaient pas aussi sérieux qu’aujourd’hui. Personne n’osait douter de Martel, sachant que cela aurait remis en cause l’accès au buffet des loges à la mi-temps. Pire, les rares canards traitant à la fois de sport et du Pas-de-Calais étaient complètement assujettis au père Gervais. Heureusement, depuis, des journaux de qualitey, tels que La Voix du Nord, l’Avenir de l’Artois et l’Équipe existent et savent nous faire réfléchir. On a même Wikipédia et MadeInLens, c’est dire qu’on est armé.
Sinon, enfin « remis en forme » et titularisé pour le derby (perdu, donc, sur un but de Peyrelade…), Grozdic est littéralement ridicule sur le pré. Il se bat, il court (pas vite), il donne tout. Un peu comme tonton Bernard lors du mariage de Thierry et Cassandra, quand on a lancé un foot sur l’herbe mouillée et qu’il a voulu jouer ivre mort avec ses mocassins et son pantalon en tergal. Une vraie supercherie donc, un genre de Valdivia qui aurait mangé de la tarte.
Quelques semaines plus tard, Tournay remplace Courbis, et Grozdic s’en va constituer un duo de choc avec Stéphane Collet au handisport et une belle triplette à la pétanque avec Pape Sarr.
Bilan : 10 apparitions, un plâtre au pied (pour justifier qu’il joue pas, true story) et 35 plaques pour le laisser libre 9 mois plus tard. A Ferrol. En D2 espagnole.
Un café, l’addition, au revoir.
Bonus :
La rédac’ offre un Mug BM© au premier lecteur qui nous envoie une photo de lui vêtu d’un maillot floqué Grozdic.
Merci qui? Merci le Racing d’avoir encore losé comme des merdes. Merci BM!
@R_Di
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