Pénible moment. Des semaines que cette pensée me hante. Et aujourd’hui, j’ai décidé de stopper la procrastination. D’un air décidé, je finis par allumer l’ordinateur, et reprendre les notes que j’avais laissées un peu en bordel avant de claquer la porte il y a de nombreux mois. Aujourd’hui, je refais face à l’écran de ma Surface, seul dans la pénombre de ce local qui nous a toujours servi de rédac’. Et je me gratte le front, anxieusement. Mon doigt frotte l’arcade sourcilière de manière régulière, signe d’un état de stress avancé. Une question me taraude depuis de nombreuses minutes : « qu’a-t-on fait des mots de passe du WordPress » ? Après maintes tentatives, et sessions de réflexion collective avec les collègues sur le groupe WhatsApp du Bureau Maléfique, les voici qui me reviennent à l’esprit. J’essaie, la première tentative est un échec. Je change la combinaison alphanumérique, ça fonctionne. On a retrouvé les login ! Inchangés, les mêmes qu’au lancement de l’aventure, il y a maintenant plus de 4 ans. J’accède fébrilement au menu principal. Tout semble être en place. Le nom de domaine a été proactivement prolongé par Herr Direktor en début d’année, quel visionnaire ce con ! Je tapote sur le clavier, ça fonctionne. Je dépoussière ça et là quelques brouillons inachevés, la période Martelienne… j’esquisse un sourire. Puis, je me lance, et clique sur « créer un nouvel article ». Une fenêtre s’ouvre. Mes synapses ont pris un peu de gras, et peinent à se réactiver. Je me gratte l’oreille, concentré sur les premiers mots. La structure de l’article. J’y vais à la hussarde. Premier paragraphe couché... on est bien. Un long rire sardonique, une prose nitide et volcanique… on y va… l’empreinte d’un humour parfois gras mais souvent caustique… ça y est, ça vient… chers lecteurs, chères lectrices… la fin du mois de Juillet sera moins transpiration et moustique… que dis-je, qu’écris-je… que celui du grand retour de Bollaert Mécanique !
*bruit d’explosion*
(grand silence pesant)
(épaisse fumée dans la petite salle de rédac’)
(deux mains resurgissent de sous le bureau, se posant nerveusement entre les notes poussiéreuses réparties à sa surface)
(gémissements)
(je me relève, prenant appui comme je le peux, tire la chaise pliante de laquelle je suis tombé, et me rassois maladroitement)
(me voilà en face de l’écran)
(éclaircissement de la gorge… l’atmosphère me pique les yeux)
(bordel, je me rends compte juste à l’instant que ça faisait une pige que je ne vous avais pas susurré des mots doux à l’oreille).
Début de l’article :
A l’instar du RC Lens, l’oscilloscope de Bollaertus Mecaenicus semble indiquer un réveil imminent. Le Mammouth a ouvert un œil. Comme après la catastrophe nucléaire de ton meilleur scénario post-apocalyptique qui aurait rasé tout signe de vie, winter seems to have gone, et l’écosystème reprend vie, petit à petit. Les secousses du Printemps ont ravivé le vieux volcan endormi. Qu’est-ce que ça aurait été si on était montés en L1. La décision avait été prise, l’idée d’un article « on pisse sur la Ligue 2 » avait été validée. Mais une fois de plus, le RC Lens décida de jouer les rabaj, et de casser un délire qu’on s’était mis à rêver éveillés. Après une bien trop longue intersaison, qui aura durée près de 4 semaines, le RC Lens semble être définitivement sorti de sa cryogénie, cette dernière ayant eu le mérite de parfaitement conserver notre passion (ainsi que notre insupportabilité chronique sur les réseaux – soit c’est toubo soit toupabo). La question qui hante nos esprits, et qui revient inlassablement au début de toutes les dernières semaines du mois de Juillet est :
ET SI CETTE SAISON C’ÉTAIT LA BONNE ?
Il m’aura fallu presque un an d’abstinence pour réussir à te ressortir une pareille bouse sans trembloter du petit doigt. Me voilà guéri. En fait, je me mentais, tel un alcoolo qui te jure mordicus que cette mauresque sera la dernière, braillant dans un français approximatif le vieux poncif qui dit « qu’importe l’ivresse, pourvu qu’on ait le flacon » ? (ou l’inverse, t’as suivi). L’allène méphitique. Le rire gras. Le Racing, ce fléau.
La communauté lensoise, qui a depuis longtemps décidé d’abandonner toute thérapie collective pour soigner ses problèmes de fanatisme outrancier, semble cette fois formelle. Cette avant-saison sent le pétrichor. Des mois de pluie et de brouillard, un terreau humide dont le doux printemps des Barrages Bourguignons a su faire renaître des bourgeons d’espoir, et les capiteuses effluves d’humus qui planent dans l’atmosphère en ce mois de Juillet 2019 nourrissent cet espoir enfoui au plus profond de nos petits cœurs. Lens, ce club de (gros gros) fragiles. En fait, la feuille de route fixée par le club semble aujourd’hui parfaitement aligné avec les attentes du peuple Sang et Or, surtout depuis que l’affreux Jojo a mis les pieds dans le plat, explicitant bestialement l’originalité de l’objectif pour la saison à venir : la grimpette en ligue supérieure.
De toute façon, il est désormais clair que Lens doit dégager de cette vulgaire Ligue 2, et au plus vite. On prend trop de place, ce qui ne satisfait que les diffuseurs, et on crève d’envie de participer de nouveau aux orgies romaines de la tant désirée Ligue 1 Uber Eats. Comme le soulignent très justement les plus éminents spécialistes du football en France : « La ligain a besoin du Racing », plus que de ces clubs péquenots que sont Brest, Lorient, Troyes ou Dijon. On a fait notre temps dans les caves de la mère Boy de la Tour, et même si on commence à ressentir une forme d’attachement sentimental envers ce championnat de pouilleux, ses voisins tous aussi moches les uns que les autres – et qui ont en plus le toupet de devenir de plus en plus aigris lorsqu’on se décide à venir mettre un peu d’ambiance dans leurs quotidiens de merde – il est temps de prendre notre balluchon et de se tirer d’ici. Nique sa mère le syndrome de Stockholm. Certes, on s’est acoquinés à ces nombreux stades de merde jamais remplis, mais là, il faut passer à autre chose. Grandir. Devenir un club adulte. Ces arènes, on y a trop souvent joué le rôle du bouffon bruyant, en dépit d’une certaine tenue que l’on s’impose, parfois dans nos chants et souvent dans nos chorés, flippés que nous sommes de voir ces tribunes en papier mâché s’écrouler tel Jérémy Vachoux un soir de Barrages.
Oui RC Lens, il est vraiment temps de rentrer chez nous ; en Ligue 1, et au Stade Pierre-Mauroy.
Aujourd’hui, nous avons volontairement zappé la revue d’effectif de la saison à venir. L’Internet nous propose un large panel de confrères (se prenant au) sérieux, qui s’évertuent à analyser (parfois) avec brio les moindres faits tactique et technique du Racing. D’ailleurs, le meilleur d’entre-eux va bientôt rejoindre la BM Corporation (fallait bien mettre un peu de teasing dans ce retour aux affaires).
Pour être synthétiques, chez BM, on est plutôt contents de la trêve estivale. On va bientôt retrouver la Marek, les matchs à la con, les copains, une équipe neuve, et puis les sacro-saintes victoires, nuls et défaites. Pour le sportif, ça fait un moment qu’on ne croit plus aux contes de fées. Prosaïquement, on se gardera de toute analyse absconse, et on continuera à prendre du plaisir le plus possible. Balekouïlles des signatures de Gonçalves à Caen, Bozok ou Nardi à Lorient. On s’attachera à rester éloignés d’une ravageuse poussée de fièvre euphorique en cas de série de victoires, et dans l’autre sens d’une épidermique crise de pessimisme morbide en cas de branlées répétées (spoil : ça va nous arriver cette saison hein). La chicane avec les autres costauds de la Ligue 2 sera à coups sûrs intense jusqu’à la 96ème minute de la 38ème journée, voire jusqu’à la 93ème du premier playoff, peut-être aux prolongations du second, avant la chiure mortelle de notre gardien au crépuscule des Barrages.
Cette saison aura véritablement le goût sang, et sentira la poudre.
Keep Calm & Read BM.
Le Petit Bonus :
Un hymne : https://www.deezer.com/fr/track/929574
(merci @R_Di de nous faire partager tes playlists de vacances)
Le joueur BM compatible : Tony Mauricio, simplement parce que la Marek va vite se mettre à chanter « Tony Tony Tony Mauricioooo, Mauricioooo ». Et puis pour couronner le tout, il vient tout droit de notre nouveau club affilié #nosregionsontdutalent
Option 2 :
La recrue rumeur BM : un twittos pourrait nous rejoindre, nous sommes actuellement en discussions, Jojo aura sponsorisé la conception de son Mug BM. Spoil : ce n’est pas lui.
Le futur lauréat du « Vachoux d’Or »: S’il ne repart pas au pays d’Orban, ça risque fort d’être le chapardeur de pinceaux de Bamako. Haïdara en concurrence. La Malian Connection bébé. En face, on espère que Chbout finira par rejoindre nos cousins affiliés. Desprez jouit déjà d’une cote de sympathie disproportionnée, mais son talent devrait toutefois le sauver.
Le stade à faire : Le Roudourou, parce que c’est l’assurance de prendre une taule, sur et en dehors du terrain. Dans la joie et la bonne humeur. La Source, parce que c’est mon pèlerinage, l’Abbé-Deschamps, pour le camping juste en face, et Paul Lignon, pour le musée Soulages.
Et pour finir, des nouvelles de votre Mug préféré, qui se porte plutôt bien sur la terrasse des De Colo…
A samedi au Mans. Allez Lens !
Écrit par @Louis2Finesse
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