J4 – Tululu (ou le Zimbabwean Flashball)

…lulu

…ululu.

Tululu.

Tululu. V’la le fourgon Ciel et Marine. Tululu. Crampons short sous gabardine. Tululu. Descente chez les Sang et Or. Tululu. C’est pas nous mais eux les plus forts. Tululu. Echange de bons procédés. Tululu. La banderole bleue d’vant la Marek. Tululu. Pour les ultras la liberté. Tululu. Pour les lensois les coups d’matraque.

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La Ligue, La Ligue, on t’aime pas !

Tululu.

Tululu…

…ululu…

Non, ce n’était pas le bruit de l’ambulance sur laquelle tirent déjà certains désabusés du Racing. A ceux-ci, on conseillerait plutôt une détox footballistique, aromatisée verveine ou camomille afin qu’ils s’endorment pour quelques mois. Il s’agissait en fait de la mélodieuse sonorité de la sirène du fourgon Havrais, qui est arrivé en trombe dans le 6-2 (département) samedi après-midi. Car oui, une nouvelle fois, on s’est fait matraquer la gueule sans vergogne par les « bleus » du 7-6 (département). Après les 6-2 (score), 4-0 (score), et autres branlées infligées par les CRS devant Océane (rappel), c’est une nouvelle descente à visée victimisante que les Normands ont décidé d’organiser samedi dernier. « Ecoute-moi bien le Sang et Or, tu nous présentes gentiment la feuille de match, tu donnes les 3 points et surtout tu fermes ta gueule ».

Froid mépris. Et climatisation totale du Stade Bollaert alors que la température n’excédait pas 25°C. Kadewere, en bon adjudant-chef tout droit sorti de la légion étrangère, avec en arrière-plan le Commissaire Polo, bras croisés et béret enfoncé sur son crâne sec, auront une fois n’est pas coutume réussi leur coup, à savoir nous ouvrir en trois après une longue séance d’hypnose finement planifiée. Pourtant, la rébellion contre le gros chat noir avait bien commencée, même si rien n’était parfait – car jamais rien ne l’est vraiment dans notre petite existence (voir S01E06 de Rick & Morty). Au final, le debrief aurait pu être titré : Kadewere, Zimbabwean Flashball.

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Le Zimbabwe a marché sur Bollaert

D’ailleurs, selon ce même commissaire Polo, le RC Lens ne serait ni plus ni moins que le PSG de la Ligue 2. Eh bien oui, si on se ne réfère qu’au seul match de Ligue 1 du dimanche soir, il y a effectivement un beau parallèle à dresser entre deux équipes qui auront réussi à perdre le match quasiment toutes seules, comme des grandes.

Le réalisme Havrais donc. Mais aussi sa supériorité athlétique à partir de la 70ème minute, et sa propension à constamment gagner des duels (à partir du début du match). A faire mal dans les contacts. Jean-Pascal Fontaine, ex-cible du RC Lens, se sera évertué à arroser la pelouse de passes décisives (x2), inondant le collectif lensois qui prit l’eau irrémédiablement. Glissades et passes ratées.

Croquis lens lehavre
A imprimer en gros/gras pour le match retour.

Flashback.

Un match à Lens, ça ressemble souvent à ça. Une cuite le vendredi soir quelque part dans les Hauts-de-France, un réveil embrumé et une soudaine envie d’en découdre, une fois encore avec ces foutues boissons houblonnées. Arrivée dans le centre de Lens. Rencontres. Parking. Serrage de paluches. Comin cha va ? Et ti ? L’avant-match, c’est clairement le meilleur moment des meilleurs moments d’un jour de match. Les attentes poussées au max, ça élucubre sur tout et surtout sur rien. Dans la mesure où tu n’as pas encore vécu la déception sportive qui allait foutre ton après-midi en l’air, c’est juste le panard. Certains soulèveront rapidement l’anecdote que personne ne souhaitait entendre : Le Havre, c’est un peu la bête noire. Sifflote.

Ciel gris, nuages bas, bruine délicate. C’est toujours mieux que de prendre ce soleil chaud du mois d’août en pleine gueule. La fraîcheur poussera la Marek à chanter afin d’éviter de choper une petite bronchite mal venue, m’étais-je candidement dit. Le coup d’envoi est donné, les tacles sont lâchés, les duels âprement disputés. La première mi-temps ne procurera finalement que peu d’enthousiasme, si ce n’est un léger frisson lors la frappe de Sotoca, déviée par un Havrais, et sortie in-extremis par Gorgelin. Les équipes sont en place, et se neutralisent. Seule ombre au tableau, la sortie prématurée de Tka autour de la demi-heure de jeu, et ce alors que son père avait fait spécialement le déplacement de Tunisie (source : tkt j’ai mes sources à la Loco). Miskine. Ce sera l’occasion de découvrir le grand Zak Diallo, tout juste débarqué du pays des caribous pour supposément prendre les rennes de la défense.

(MAJ : Gradit a signé à Lens)

La seconde période prend une toute autre tournure. Certains sont encore à la friterie ou à la buvette sans alcool que Michelin se décide à dégainer une touche longue ressemblant à s’y méprendre à un corner en cloche. « Le toujours formidable même quand il est moins en vue » Sotoca réussit à dévier le ballon de la tête jusqu’au« lovely blond man » qui reprit de volée la balle de but de la même façon que tu écraserais un mégot de clope après 6 pintes de Paix Dieu. L’issue fut une nouvelle fois génialement heureuse. Pour dire vrai, nul n’était prêt à célébrer ce but. J’ en ai encore le hoquet.

Presque par hasard, voilà qu’on se retrouve devant au score. Que faire ? Continuer à attaquer bêtement, ou alors stupidement se mettre à défendre ? La décision choisie fut une subtile combinaison des deux : la sublimation absolue au sens physique du terme (ndlr : passage direct d’un état solide à gazeux, sans avoir le temps de faire pschiiit). En fait, on a clairement vécu l’exacte opposée de ce que nous avait habitué à voir les gars de PM ; alors que le Racing a été capable de retourner des situations mal engagées (c.f quasiment tous les matchs depuis le début de la saison), cette fois ci, c’est le bâton tenu d’une main ferme par cette foutue destinée qui frappa violemment les frêles gambettes lensoises. Un genou à terre, et tout le corps flanchât. « A croire qu’ouvrir le score, c’est pêché », faisait justement remarquer @LaPoch sur WhatsApp. Quelle philosophe de femme. Kadewere, qui éclate le fion de quiconque se dresse sur son passage depuis le début de la saison, et Bese (hum hum), finirent par achever un Racing devenu soudainement si petit et fragile.

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Petit bilan :

  • Leca : a passé son match à essayer de choper ce foutu paquet de Figolu
  • Fortes: doit vendre la caravane qu’il a utilisé cet été en vacances sur l’Île de Beauté.
  • Tka: miskine, papa de chance
    • Zak. Diallo: première sortie, de l’impact mais flashballé, lui aussi
  • Mendy: centre, centre, centre (mais défend aussi wsh)
  • Perez: 1-67e : bon / 67e-sortie: dans le gazoduc
    • Cahuzac: diesel, diesel
  • Gillet: but, beau gosse, intouchable (mais à partir de la 67e, dans le gazoduc comme Pérez)
  • Mauricio: tonyque, jeu court, mais cherche encore Banza
    • Chouiar: niveau de jeu monégasque… déjà dans l’avion ?
      Bonus : rentré à la 67e minute
  • Banza: s’est réservé pour samedi prochain
  • Sotocop‘ a manqué la cible, deux fois.

Scalp de fin pour une 4e journée dont le scénario s’est finalement révélé moins fataliste que cruel. La donnée physique est à prendre en compte. Samedi prochain, c’est de nouveau la prise de l’Aube qui se dressera comme objectif. Après les succès lors des barrages et de la Coupe de la Ligue, il s’agira de ne pas trop invoquer le karma. Ou simplement compter sur Banza.

Ecrit par L2F (@louis2finesse)

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