Après un mercato qualifié d’historique, et des recrues qui devaient nous permettre de jouer la Ligue des Champions dans moins de 2 saisons, le Racing est vite redescendu sur terre, et l’occasion faisant le coron, en a même profité pour recreuser quelques puits de mine. C’est donc après une héroïque résistance contre la furia castelroussine et une performance « explosive » qui a souillé la Normandie que l’ogre parisien, cavalant seul dans sa partie de tableau, vient nous défier à la maison.
Il y avait du beau monde, ce samedi ! L’automne commence à prendre son quart, les vestes s’épaississent et se retournent, au gré du vent et des résultats. Lens semble reprendre du poil de la bête… Mais pour combien de temps encore ?
J9. En face, c’est du costaud. Paris n’a pas encore gagné (6 défaites), allons-nous réussir l’exploit de les relancer pour le début de leur saison ? L’avenir nous le dira, mais cette rencontre s’annonce sous les meilleurs hospices.
« Auspices, connard ! »
Les hostilités commencent dès la 7e min : de belle petites combinaisons, avec des remises dans l’axe pour une frappe cadrée, mais très molle. On investit le camp adverse, et on récolte un corner anodin une minute plus tard.
L’incroyable se produit une minute plus tard, un but ( !) sur corner ( !!), tiré en deux temps ( !!!). Sur une tête puissante de Rado, le goal parisien, médusé, a la bonne idée de réaliser une superbe déviation dans ses filets. Le premier corner lensois marqué proprement depuis fort longtemps, le second corner en deux-temps marqué depuis la création du jeu de balle au pied. On respire, Lens mène 1-0.
10 minutes plus tard, le Racing presse ( !) proprement ( !!) et collectivement ( !!!) le PFC, une relance de la défense parisienne que l’on pourrait qualifier d’audacieuse (ou de lensoise saison 2017-2018) place Mauricio en bonne condition devant le but, qui délivre un caviar à G.Robail. C’est là qu’on se dit que le lobbying #KloppALens commence à fonctionner, l’équipe attaque sans avoir le ballon, et place nos attaquants dans les meilleures conditions.
« Moi devant le pressing lensois »
Nos avants ne se font pas prier pour honorer cette merveilleuse Ligue 2, et, littéralement seul sur la ligne des 6 mètres, notre Gaëtan régional prend bien le soin de ne pas cadrer un but qui semblait tout fait. Le public pousse un grand ouf de soulagement, on reconnaît enfin notre Racing qui sait être fidèle à ses Valeurs ®. Toujours 1-0 !
« Moi devant l’efficacité pressing lensois »
Globalement, on domine. Dix minutes plus tard, Ro-bye essaie de se rattraper après un gloubi-boulga défensif des parigots. Une frappe cadrée captée par le gardien qui laisse le score à 1-0.
Les élections approchant à grands pas, ça combine à gauche et Robail remet le couvert (sans déduire ses notes de frais) avec une combinaison intéressante portée par Boli. Pif-paf-pouf, centre au 2e, tête smashée de Michelin qui finit dans la lulu adverse. Beau et simple comme un vrai but lensois, 2-0, votre serviteur est littéralement sur le cul.
La mi-temps est sifflée, on a outrageusement dominé cette période, on mène sereinement 2-0 à domicile, tout le monde est content. Comment allons nous réussir à perdre ce match ?
La réponse se produit quelques minutes après la reprise. Les parisiens se décident qu’ils n’ont rien à perdre et ne peuvent être plus mauvais (et vu leur classement et ce qu’ils proposent, on en tire les mêmes conclusions). La tendance se renverse, et la 48e voit deux belles occases parisiennes avortées par Michelin puis Leca.
Les parisiens se font plus menaçants, nous pressent et se procurent une nouvelle occase sur corner. Notre Racing est décidemment trop fidèle à ses Valeurs ® pour qu’on puisse être surpris. Les mouches ont changé d’âne, le slipomètre sera au maximum jusqu’au coup de sifflet final.
Diallo décide ensuite d’honorer la mémoire de nos historiques centraux du Racing, en se réincarnant dans le corps de notre feu Abdoul Ba. Un Zak-dribble et une Zak-relance plus tard, les parisiens sont placés dans des conditions optimales, et décident de ne pas trop frapper dans le ballon, qui est capté par Leca. Toujours 2-0, mais pour combien de temps encore ?
La réponse est : 2 minutes. C’est mon dernier mot Jean-Pierre. Les parisiens balancent à droite, et un centre dans la surface plus tard, la marque est réduite. 2-1. On respire !
ALED
Re-deux minutes plus tard, une ouverture limpide place l’attaquant parisien seul face au but. Il décide qu’il peut faire encore mieux que Robail en étant encore plus prêt et en loupant encore davantage sa frappe. Les slips se tendent, l’immanquable a déjà été loupé de part et d’autre au moins 3 fois dans ce match, et qui peut encore imaginer que nous ne sommes pas au bout de nos surprises ?
BIIIM 83E CONTRE ATTAQUE POUR NOUS, PENALTY POUR NOUS !!! OUAIIIS !!!
Gillet s’extirpe de la mêlée, décide de prendre ses responsabilités, s’élance…
84 e : ça fait trois points de plus pour le Rugby Club Lensois. (D’ailleurs, quelqu’un a retrouvé le ballon ?)
Sotoca n’est pas en reste, et lui non plus n’a pas dit son dernier mot, et décide d’y aller de son tir capté par le gardien a la 89e. Toujours 2-1. Son comparse Banza l’imite quelques secondes plus tard, re-toujours-encore 2-1. C’est absolument sûr qu’on ne gagnera pas ce match.
TU VEUX VRAIMENT ME FAIRE MAL MON RACING ? TU VEUX VRAIMENT ME FAIRE PLEURER ?
95e : l’arbitre siffle la fin du match. Hein ? Quoi ?On a pas perdu ? Pour de vrai ?
Ne boudons pas notre plaisir, passer en moins de 2 semaines de la demande de démission générale à un podium de L2 (3e à égalité de points avec le second) n’est pas sans saveur, et à le mérite de donner encore davantage de crédit à nos respectables managers en devenir qui nous prédisaient l’apocalypse.
3 victoires en 3 matchs. 9 points sur 9. (Ça, c’est pour ceux qui ont du mal avec les chiffres.) Lens renforce sa belle panoplie d’équipe qui trône fièrement en haut du slipomètre-challenge. Avec une première mi-temps convaincante et maîtrisée de bout en bout, on s’est fait peur dans une seconde période bien terne qui aurait pu relancer les parisiens. Mais nous sommes 3e. Tut-tut les rageux.
On se marre bien en repensant à toutes les conclusions tirées au bout de 2 matchs, puis au bout de 3. Puis au bout de 4. Et puis au bout de 5. Après, on repense à celles tirées après le match 6. Puis au bout du 7e. Puis du 8Ee. Et là, cette saison est tellement longue que j’ai l’impression qu’elle a commencé il y a 2 ans. Aux éternels grincheux qui rageront en pestant qu’on a battu que les plus faibles, grand bien leur fasse. Je leur concède que Lens prend rarement le bonus offensif et les 4 points de la victoire contre les petites équipes, mais a tendance à régaler contre les grosses.
À tout hasard : Les 14 « plus petites équipes » offrent à elles seules 84 points. C’est à dire que sans battre les 5 plus grosses équipes et en faisant carton plein contre les 14 autres, vous étiez 1er l’an dernier. Trop de points faciles ont été lâchés les dernières années, et être réaliste contre les équipes moins fortes n’est que de bonne augure pour la suite.
On révise ?
Avec des buts tous faits qui précèdent la saison des vendanges, force est de constater que notre capacité à tuer les matchs est décidément à inscrire dans nos fameuses Valeurs ®. Mais les gars ont le mérite de pas avoir lâché, et de ramener les trois poings. De belles actions bien menées ont fait mouche, et bien que pluvieux, bien que dégueu, c’est plaisant de gagner en Ligue 2. Invincible et imprévisible, le Racing est désormais invaincu en L2 depuis 2 mois. Pourvu que ça dure !
Arrosé avant-match par Tonton Friedrich.
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