On arrive au tiers du parcours, et avant d’aller faire un peu de tourisme à Rodez et de découvrir une ville et un stade où on n’a jamais joué, voilà qu’arrive l’habituel et pénible déplacement à Nancy.
L’autoproclamée Capitale de l’Est de la France, (sic), est en effet un haut-lieu de nos déboires footballistiques, avec quelques mémorables branlées et, plus souvent, des défaites toutes pourries 1-0. C’est aussi là-bas qu’on a d’ailleurs pris le premier but inscrit en D1 par un gardien de but sur une action de jeu… C’est donc un fait. Regrettable mais souvent vérifié : la Corréa touch fonctionne à merveille contre nous.

Dans les tribunes, c’est également rarement la fête. J’ai en mémoire un dép’ dans l’ancien Picot, où d’astucieux ultras avaient escaladé le filet de protection jusque 7m du sol avant que celui-ci ne s’effondre. Retombés côté pelouse, les CRS avaient sympathiquement aidés les blessés à rendre leur soirée inoubliable.
Bref, nous voilà à Nancy. Comme tous les ans. Et comme on y réussit peu, on n’est pas très nombreux à pronostiquer une victoire 5-0 des S&O. Ça sent la purge (rien à voir avec l’accueil festif de Pétain à Nancy en 44) à 100km à la ronde, et le fait que Jean Wi Garcia soit le coach lorrain n’y est pas pour rien.

Pour survivre dans la patrie de l’Abbé Pierre, qui s’y connaissait en misère, PM nous ressort son 343 qui fait bien galérer nos adversaires. A noter que Mesloub, aka Ptit Loukoum, semble avoir trouvé durablement sa place dans la rotation, bien calé dans son fauteuil entre le kiné et Desprez. Et ce ne sont pas les sorties prématurées sur blessures des lensois qui iront changer quoi que ce soit.
La première demi-heure est celle que tout le monde avait anticipée : peu d’occasions, du déchet technique et des fautes dégueulasses. Nancy joue de manière agressive, sans doute la déception d’avoir du rester français en 45, mais on a du répondant dans ce domaine. Dans la dégueulasserie technique aussi d’ailleurs. Si on perd rapidement Gradit et Cahuzac, le bloc tient le coup et malgré quelques frappes nancéiennes toutes plus moisies les unes que les autres.
Le vrai gros coup de chaud se produit juste avant la mi-temps, avec un air placement S&O qui laisse Bassi seul aux 18m. La frappe de ce dernier tue 3 hirondelles passant par là. On notera que l’arbitre, grand amateur de charcuterie mosellane, n’est pas chaud pour sortir les bristols de sa poche, Seka, si tu me lis… mais que ce brave homme a le mérite de nous envoyer aux vestiaires à 0-0.
Hors du pré, ça s’amuse bien en tribune. Nos amis lorrains ont ressorti une bâche a priori volée l’an dernier aux North Devils et envoient du lourd niveau chant. Ils gueulent tellement forts qu’on dirait qu’ils sont 12. Quel stade! quelle ambiance ! C’est bien simple, on se croirait à Sedan.

La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases de statisme côté lensois. Ça joue parfois à 6 alignés derrière sans aucun mouvement, ce qui permet à Leca de briller. Une mine à bout portant claquée, un retour au poteau in extremis pour sauver une défense partie aux champignons et une manchette donne un clair avantage à Leca pour le match des Jean-Louis. Le résultat est sans appel : Leca > Garcia.
Offensivement, c’est pas ouf. Banza court le plus souvent dans le vide, Sotoca et Mauricio ne sont pas dans un grand jour. PM finit le job en rentrant Perez histoire de prendre ce qu’on était venu chercher : un point. On quitte la Lorraine comme on est arrivé : en étant second au classement, sans prendre de pion. C’était pas foufou dans l’animation et il faudra sans doute en faire plus la semaine prochaine pour le premier gros choc de la saison contre Lorient.
Histoire d’achever cette soirée en beauté, on se quitte sur la décla de JL Garcia : « On a fait un match incroyable. On est tombé sur un gardien en état de grâce. C’est un match nul qui a de la gueule. On méritait mieux.«

@R_direktor
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