Alors qu’on était rentré de Villeneuve d’Ascq les fesses sévèrement rougies par la dégelée reçue dans le Nord, le groupe a pris la deuxième vague du Covid en pleine poire. Du coup pas le choix : isolement, télétravail et Doliprane pour tout le monde. Avant le match, on peut se demander si cette mini trève imposée nous sera bénéfique. Certes, ça nous donne le temps de digérer la branlée subie en J-7 et Franky d’insister sur le travail taquetique. Ça permet aussi à Seko de revenir plus tôt sur le pré.
En revanche, je suis plus inquiet sur l’impact du virus sur le physique des joueurs. Déjà qu’on n’a pas un banc foufou, si en plus on déboule avec les poumons de Serge Gainsbourg, ça être complique(y).
Côté groupe, Gradit, Cahuzac et Michelin purgent leur suspension et Ganago est toujours sur le flanc, à l’inverse Seko intègre les 18 et Kalimuendo vient renforcer une attaque qui est attendue au tournant. En plus de Fortès derrière, Banza-Sotoca sont titulaires, Jean et Kali sur le banc : les haters sont déjà en train d’affûter les punchlines tandis qu’Haise a la tête levée, tel un châtelain dans son antre (vide).
C’est en effet dans un Bollaert plein comme un Louis II que les Sang et Or attaquent le match, de manière plutôt sérieuse. Doucouré semble en jambe, le pressing haut donne du fil à retordre aux Rémois et le duo Boura-Clauss a un boulevard à chaque montée. Plutôt bien remis de ses rhumatismes covidiens, ce dernier enchaîne les déboulés et se créée la première occasion en la jouant solo dans la surface rémoise ; mais Fol-Œil serre bien son angle et dégage en corner.
Le latéral inspire ses copains du milieu, qui étouffent totalement les blancs, et on campe dans les 30 mètres en étant de plus en plus insistants. C’est du coup fort logiquement qu’on débloque le match. Corner de Mauricio, tête de Banza : ça débouche le ti punch chez les antillais et ça bouffe son clavier chez les anti-Haise.
On poursuit la mi-temps sur la même lancée, en pressant et accumulant centres et corners mais si les Rémois ne voient pas le jour, on n’a pas non plus 50 occasions. Sotoca se bat, Boura est dans le game mais il faut attendre la fin de mi-temps pour voir Kakuta se chauffer un peu entre 4 défenseurs et nous éviter une sieste prématurée. Méfiance tout de même, car le pressing est moins efficace que d’habitude et le manque de physique, patent, pousse à la prudence. Illustration à la 45e avec un premier coup de chaud pour Leca sur une tête de Dia. Ce beau monde rentre aux vestiaires à 1-0, le temps de me dire que ce match est en fait un peu chiant, mais le score est logique.
On prend presque les mêmes (un changement rémois) et on recommence : problème les Lensois ont oublié de sortir de la pause. On joue à peine depuis 2 minutes que Cafaro transperce Médina et Leca d’une frappe au premier poteau. 1-1.
Kakuta et Clauss se réveillent mais ne peuvent être partout, et comme derrière c’est open-bar, on passe d’un centre dans la surface de Clauss à un déboulé de Dia en moins de 3 secondes. Médina est pris de vitesse, Leca se troue : en 7 minutes, tous les fantômes des 10 dernières années réapparaissent et Reims passe devant.
Dans le jeu, Reims ne fait pourtant rien. Leur plan de jeu est simple : balancer des cassoulets depuis la surface et … ça marche. Badé-Médina nous font revivre les meilleurs moments de Scaramozzino et Laurenti tandis que le milieu tangue autant que Marama Vahirua dans un lagon tahitien. Sotoca encore, Clauss toujours, s’échinent, mais ça ne fonctionne pas. Si Kakuta est trop court sur un centre de l’ex-Est-Allemand, ces 2 là martyrisent la défense et Médina nous fait hurler en C++ en massacrant un but tout fait aux 9m.
Franck sort Fortès, qui ne l’était pas tant que ça (fort aise) mais semblait dans son match, lui, ainsi que Boura, Mauricio et Banza devenus plus transparents les uns que les autres, eux. Sur son premier ballon, Kalimuendo centre fort devant le but, et Foket, l’homme à la tête de Klingon, s’emberlificote les pinceaux et marque contre son camp : 2-2.
Le temps de se dire que, c’est bon, on a fait le plus dur que Médina nous dit : Hold my beer Bro‘. Sur un énième hommage aux plus beaux sprints de DJ Khaled, il y va aussi de son auto-goal en faisandant un énième up and under balancé par les défenseurs rémois. 2-4. Il réveille au passage le fantôme de Marco Ramos et fait passer Dia pour le nouveau Kader Keita. Certes Dia finit joliment, mais son geste nous expliquant que « ça y est, c’est fini la bamboche » est de trop.
On est tellement dépité devant la télé qu’on n’a même pas eu le temps de traiter gratuitement Corentin Jean, fraichement rentré, pour ajouter un peu de lie au fond du calice. Dans un Bollaert vide, Lens fait dans l’adiabatique : pas de chaleur, pas de rage ni de frustration. Dur de savoir comment les supporters auraient réagi à 4-2, mais qui s’en fout? Tout le monde apparemment.
Après avoir frôlé le 5e, Fofana et Jean lancent la révolte. D’abord sur une minasse de CJ détournée en corner, puis sur un corner de Pereira Da Costa. On joue la 90e, l’heure pour Florian Sotoca de se mettre les doigts dans la multiprise. 38e centre de Clauss, et cette fois c’est le bon. Rajkovic se jette mais ça rentre, 3-4.
Sur le coup d’envoi, Medina récupère vite la balle, Fofona puis Jean qui nous envoie une merveille de centre pour Sotoca, qui décroise : lulu, 4-4. Le temps de rappeler ceux qui avaient ragequit qu’on passe de la demi-molle au priapisme le plus total quand l’arbitre signale le point de péno pour une main sur une nouvelle tête de Sotoca : Péno !
Cette saleté de VAR transforme la grosse dure en mimolette et achève ce match sur un nul à la fois mérité tellement Reims n’a rien fait qu’inespéré tellement les Rémois ont gâché leur fin de match comme des cochons.
Petite consolation, Boulaye Dia devrait recevoir sous peu sa carte de membre au club Laywin Kurzawa des joueurs qui ont chambré trop tôt.
@R_Direktor
Bonus :
Le légendaire mug BM est à gagner.
Tu ne le sais sans doute pas mais chaque article est l’occasion pour la rédac’ de lancer un défi mot à celui qui écrit. Celui ou celle qui trouve les 10 mots du défi remporte leu mug. Un seul essai, pas d’erreur.
Comment? c’est très simple : une tentative par joueur, envoyée en DM sur le twitter de BM.
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