Le 1-1 c’est vraiment le score qui fait le plus chier dans un match de football association. Bon, déjà, c’est un match nul, alors le résultat fait chier quoi qu’il arrive. Un point de brun.
Le 1-1, ça veut dire qu’à un moment t’as marqué, en premier ou en dernier, à un moment t’y as cru, t’as espéré, tu t’es projeté vers une victoire.
Le 1-1, ça veut aussi dire que t’en as pris un, que t’as souffert, que t’as insulté les onze Kinder Pingui contre qui tu joues.
Le 1-1, ça veut dire que t’as été obligé de regarder tout un match en espérant quelque chose qui n’est jamais arrivé.
Le 1-1 c’est le tofu du football.
Cons de vegans.
(Résumé décousu comme une attaque sang-et-or de deuxième mi-temps et musical comme une bande son de stade vide de ce match de 1-1, et si là t’as pas envie de le lire après ce teasing flamboyant, dis-toi que t’es obligé si tu veux espérer choper le seul objet de France plus insaisissable que XDDL : le mug BM. Bonus aujourd’hui : il n’y a que 8 mots. Facile comme une moche en sortie de boîte.)
03’ : Ah oui, okay, donc apparemment on les laisse jouer direct. C’est peut-être une tactique de Sun Tzu, les laisser entrer pour les encercler. Leca veille. Je chante pour les belles parades, surtout celles du geôlier.
07’ : Carton pour Girotto. Didier Lallement applaudit devant sa télé.
10’ : Banza met la main. Hommage à Diego, libre dans sa tête.
12’ : A ce rythme-là, il va falloir demander à Darmanin de faire flouter le visage de Girotto.
18’ – 21’ : Banza centre, Banza tire, Banza fait les deux en même temps, mais à chaque fois Banza se rate.
27’ : Banza centre, Kakuta tire. But. Gael souffle sur les peines de la quasi-Bretagne armoricaine.
27’ : T’étais où Nicolas ? Pallois.
36’ : Carton pour Doucouré. Mimétisme comportemental pour une intégration au groupe. Didier Lallement prend des notes.
41’ : Lens bourlingue conte les écueils nantais. L’un de ces mots est dans le défi.
45’ : Mi-temps. Breaking news : c’est pas folichon. Ce mot n’est pas dans le défi.
45’ : Reprise. Gourcuff change trois joueurs. CriCri passe du côté football américain du game. Ca valait bien le coup de se plaindre en début de saison. *logorrhée d’insultes impliquant la taille de son appendice génital*
60’ : C’était déjà chiant comme ça le football dans le monde d’avant ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdue.
62’ : Carton pour Kakuta. Didier Lallement met une note artistique de 4/20. Racisme ordinaire.
66’ : On se fait un peu chier, nan ?
71’ : Carton pour Kolo Muani. Didier Lallement déboutonne son pantalon.
77’ : Grand pont de Nantes, une balle y est donnée. Gradit se venge. Penalty.
77’ : Carton pour Gradit. Didier Lallement chantonne.
78’ : Leca l’arrête. Je n’ai pas d’ami comme toi.
80’ : VAR partout, football mon cul, Batta est un pou, sur la calvitie des vendus.
80’ : Il faut retirer. Une histoire de ligne, hommage à Diego, derrière sa fenêtre. Cette fois ça rentre.
81′ : L’occasion de se rappeler que la VAR est une négation du football, une froide justice qui tente d’arbitrer l’inarbitrable, tel un robot stérile dénué de sentiments analyserait une peinture sans rétine mais avec algorithmes. Dégoûtés sur l’herbe. Qui imagine Maradona sans sa mano de dios ?
82’ : Lens dépose une réserve. Franck Haise sort son stylo, paraphe chaque page, signe les PV en trois exemplaires originaux, tamponne, joint une copie certifiée conforme de moins de trois mois de sa carte d’identité et une ribambelle de timbres fiscaux. Hélas sa demande ne sera pas recevable car il a utilisé une encre noire et son nom n’est pas écrit en majuscules. Abracadabrantesque.
84’ : Carton pour Badé. Didier Lallement demande un replay pour se terminer.
96’ : C’est fini. Rouges colères, sombres douleurs. Hello Dark Lens my old friend.
Voilà. Je vous avais prévenu. Décousu et musical.
Typiquement le genre de match qui serait passé crème dans un Bollaert bondé, les animations du public et les chants joyeux ayant la sainte aptitude à faire oublier que, dans le football, on peut vite se faire autant chier que pendant un discours de Jean Castex.
Le pire, c’est que le constat de ce match est que le score est logique. On pourrait rager sur la VAR (LE VAR hihihihi *mourir*), on pourrait dire que Girotto aurait mérité plus que sa part de séjour à l’ombre pour un ou deux matchs, on pourrait même dire que jouer le mardi à 19h alors qu’on a joué dimanche à 15h ce n’est pas super gentil les amis, mais la vérité nue c’est que ce 1-1 transparent reflète bien le match.
On remerciera Kakuta d’avoir daigné prendre le funiculaire de la Nouvelle-Orléans et ainsi quitter le club de blues dans lequel il joue tous les soirs pour venir marquer le but qui vient à peu près sauver la soirée.
On remerciera Banza pour avoir essayé.
On remerciera Badé parce qu’on l’aime bien.
On remerciera les règles du football qui disent qu’une mi-temps, ce n’est que 45mn.
Par @LaPoch
Bonus :
Le légendaire Mug BM est à gagner.
Tu ne le sais sans doute pas mais chaque article est l’occasion pour la rédac’ de lancer un défi mot à celui qui écrit. Celui ou celle qui trouve les 8 mots du défi remporte le mug. Un seul essai, pas d’erreur possible.
Comment ? c’est très simple : une tentative par joueur, envoyée en DM sur le Twitter de BM.

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