J15 – Anjou, fieu.

« Ah ça fait moins les malins dans la Secte! Ils sont où ceux qui se gargarisaient d’avoir atomisé Troyes? Ils ne sont plus là, ils doutent, ils se cachent, ils refusent d’admettre que leur Racing chéri, que leur Franck leur font croire des foutaises, des foot-haise même ! (jeu de mot de bel homme placé). »

Ou alors… on lapinait. Parce que, Brésil ou pas, Racing qui joue bien ou pas, BM n’a jamais été foutu de faire une saison complète, et c’est pas maintenant qu’on bosse tous comme des forcenés (sauf notre touriste qui fait le tour des stades espagnols) qu’on va réussir à être exhaustifs. Alors La Poch nous a briefé. A la question posée après chaque match, « qui prend le débrief? », elle nous a expliqué que quand on n’avait pas le temps, on n’avait pas à répondre, et que ça permettait de botter en touche et que « au pire, y’aura bien un pimpin pour faire le taff pour toi« . Et ça s’appelle « lapiner ».
Bien évidemment, La Poch bosse dans la fonction publique. Et bien évidemment, on a grave lapiné après la rouste reçue à Brest.

Pourtant il y a pas mal à dire sur cette branlée. Déjà le 4-0 fait mal au cul, ensuite parce qu’il survient après une semaine de promo médiatique, où chaque esthète du foot hexagonal expliquait qu’on pouvait, comme le disait Tina Arena, aller plus haut* et croire encore en l’avenir. (prononcer plus hauuuuuuuuuuuuuut). Si la défaite ne remet par en cause la théorie de cette brave Tina, il n’en est pas moins que se faire ouvrir par les Brestois, ça fait désordre. On pourrait toujours objecter qu’on a tout eu contre nous sur ce match, que chaque ballon perdu se transformait en but et que les rouges ont eu toute la réussite imaginable (2 poteaux, un rouge généreux etc…). Mais BM n’est pas une secte et on n’est pas là pour se mentir. C’était pas folichon, on s’est fait rouler dessus et on n’a pas volé notre raclée.

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La question après une telle déculottée, c’eût pu être « comment digérer ça », mais on a déjà la réponse à cette question. L’an dernier, le 0-4 à Lille avait fait mal sans pour autant nous empêcher de finir l’année sans trop de vague. Alors on s’est plutôt se demander « comment rebondir? ». Parce qu’en face, c’est pas Gijon, c’est pas Valladolid, c’est Angers. Et ces braves bouseux n’ont fait la route depuis le Maine-et-Loire pour faire joli. Ils sont solidement installés dans le haut de tableau alors qu’ils ont joué Lille, Nice, l’OM et Paris et étrillé Rennes et Lyon. Et si tu n’es pas très branché sur Tina Arena, que tu préfères le rock mou du bulbe-engagé-pseudo-punk de Silmarils, tu le sais : il va y avoir du sport.

Signe que ce n’est pas une branlée qui va nous empêcher de brailler, Bollaert est plein comme une carpe à l’heure d’accueillir les Angevins. Certes les Tigers galèrent toujours à trouver des trucs rigolos à écrire sur leurs banderoles mais ça chante, ça crie, ça saute en tribune. Haise a sorti du banc Sotoca pour ranger Jean au placard, pour le reste, c’est le même XI qui s’est fait dérouiller dans le Finistère. Le message est double « vous avez fait de la merde, ben assumez, parce que moi j’assume : on ne change pas de philosophie à la première contrariété. »

Le match débute timidement. Angers quadrille bien le terrain, Ganago est serré de près et si Sotoca a sorti le kimono pour aller au combat, on en chie pour franchir le milieu à 5 des anges, pour l’instant vains. Boufal régale, Cho met la misère à Medina et Fulgini fait mal au milieu lensois. Le Douc’ peine à tout contenir et Fofana doit rester bas pour le suppléer, ce qui pose un certain nombre de problème quand on connaît l’importance de Seko dans le jeu offensif lensois. En effet, pas de Fofana, pas de chocolat.

Si Bollaert a bien une ou deux occasions de se chauffer la voix, sur une incursion de Ganago et une frappe de Kakuta, personne n’est dupe : on est aussi serein qu’un enfant de 8 ans à la soirée d’anniversaire de Daniel Cohn-Bendit. On joue la 40e quand arrive ce qu’on redoutait depuis le début. Sotoca rate sa diagonale, Ounahi perce plein axe, 3 passes et une sortie totalement faisandée de Jean-Louis plus tard, c’est 0-1. Seul truc positif dans cette affaire : la mi-temps arrive vite.

Franck ne ni-‘Haise pas (putain, qu’est ce qu’on est bon en jeu de mots) et Medina paie sa mi-temps pourrie en posant son plastron sur le banc, tandis que Massadio entre en jeu. Et c’est peu dire que le Malien va tout changer. En 3 minutes, il fait la différence et apporte le surnombre du côté gauche. Un déboulé, un centre au cordeau et un Gaël plus tard, ça fait 1-1 et le match a tourné.

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Bollaert pousse désormais fort et le momentum est lensois. Si Danso n’est loin de convertir un corner de Clauss, on insiste à gauche, où l’antidote Haïdara laisse beaucoup de liberté à Frankowski. Lancé dans le dos de la défense, le Polonais sert Sotoca qui coupe au premier poteau : cette fois, l’ange vainc, et ça fait désormais 2-1. Tous les vecteurs ont tourné dans le bon sens et Angers n’y arrive plus.

Bollaert harangue, Bollaert aboie, mais Bollaert n’aura pas son 3e but, synonyme de match plié. Clauss aura beau s’arracher, ni Frankowski, ni surtout Sotoca ne claqueront le but idoine. Pire, c’est 30 secondes après une tête de Florian à ras de la lulu que les noir et blanc égalisent. Corner en 2 temps, air marquage d’une défense pourtant à 8 vs 2 dans la surface, et punition.
Ça fait 2-2, et ça serre les fesses en tribunes. De cratère, on est passé au stade de convecteur électrique : on sent le frais.

Le match devient plus qu’incertain tandis que Baticle et Francky jouent leurs dernières cartes, Ebosse et son physique de mule vs Jean et son physique de mulot, il y a match dans le match. Seulement, pour arracher la victoire, il faut la vouloir, et on se rend vite compte que Baticle va baisser le rideau. Clauss et Cahuzac auront beau tenter leur chance, les angevins vont donner un masterclass de gestion du score pendant le dernier quart d’heure. Chaque choc provoque l’intervention des soigneurs, le moindre coup-franc met 8 ans à être tiré et le temps de jeu effectif se limitera à peau-de-chagrin. Le seul frisson viendra dans les arrêts de jeu, sur une mine à bout portant de Seko, que Petkovic sortira.

Ça se termine sur un 2-2 pas scandaleux, qui remet les choses à l’endroit avant d’aller à Clermont. Et comme la vie est parfois bien faite, on a même repris un point Nice… Et ça, même la Secte ne l’avait pas prévu.

@R_Direktor

JEU MUG BM :
Le légendaire Mug BM est à gagner !
Chaque article est l’occasion pour la rédac’ de lancer un défi mot à celui qui écrit : 10 mots de cet article ont été imposés. Si tu trouves ces mots, tu gagnes le mug.
Comment ? c’est très simple : une tentative par joueur, envoyée en DM sur le Twitter de BM @BollaertMecaniq
Et qui dit nouvelle saison dit nouvelles règles : les points gagnés se cumuleront sur la saison, chaque bonne réponse apportera un point, qui permettront aux meilleurs de gagner les challenges intermédiaires.

Le premier challenge est d’arriver à 57 points !

Alors tu veux rejoindre Franck dans la caste des mecs qui boivent leur café avec classe ?

Les 10 mots de l’article précédent étaient :
Robert Hue, ronce, bretteur, Fiat 500, Xavier Bertrand, ébéniste, orgelet, Mordor, bourdonnement, hippopotame


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